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BLEU REMIX

YANN MARUSSICH

 

"Yann Marussich laissait surgir de ses orifices, et suinter de son épiderme, des liquides biologiques teintés de bleu mettant en abîme les remous intérieurs de son corps. Il nous propose un nouveau voyage intime et secret à travers son corps. 

Son corps est immobile, yeux clos, yeux ouverts. Petit à petit commencent à rouler sur ses joues des larmes bleues, il pleure bleu. De son nez une morve bleue, de sa bouche s'écoule une bave bleue, de ses aisselles une sueur bleue et maintenant sur son front, sur son dos, sur son ventre, sur ses jambes, tout son corps suinte bleu. Toujours à la recherche de cet homme universel, il reprend l’essentiel de Bleu Provisoire, le malaxe, le transforme, le métamorphose pour ébranler les sens et mieux dévoiler cette réalité humaine vulnérable. Grâce à ses mouvements invisibles, au regard et à sa transpiration bleue rendue visible, Yann Marussich parvient à intérioriser notre extérieur et à conscientiser notre inconscient.

Pourquoi Yann Marussich choisit-il la couleur bleue ? Une couleur étroitement liée au rêve, à la sagesse et à la sérénité. En effet, elle est omniprésente autour de nous mais n'existe pas à l'intérieur de notre corps. Elle n’est présente que dans nos rêves et notre inconscient. Le bleu est l'écho de la vie, du voyage et des découvertes au sens propre et figuré (introspection personnelle). Avec sa qualité de présence, le performeur parvient à provoquer l'insoutenabilité du regard chez le public. Le sujet extériorisant tout son bleu emmène les spectateurs à travers une expérience humaine qui accède aux esprits de la surnature.
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Texte: Anne Rochat

http://www.yannmarussich.ch/perfos.php?p=14

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CE QUE J'EN RETIENS 

 

Durant la performance nous sommes comme envouté par cette profonde mutation intrigante, voir ​déroutante. Ce qui m'a également interpellé durant la performance c'était le côté bestialité et animosité des spectateurs. En effet, comme un lion en cage, tout le monde à commencé par s'assoir autour à une certaine distance. Puis, à un moment un spectateur s'est approché de cette cage afin de pouvoir regarder le spectacle dans ses moindres détails. Puis un deuxième, un troisième, un quatrième ... Puis une grande foule entoura cette cage. Comme si on s'entait qu'on pouvait enfin s'y approcher et le regarder sans qu'il se jette sur nous. Une durée, un premier contact, une approche et on se colle de plus en plus à cette vitre. On admire et analyse le performeur dans tout les sens. On le regarde comme une espère humaine rare qui nous questionne et nous intrigue. La relation qu'il y avait donc entre le performeur, l'espace, l'objet ainsi que les spectateurs était-elle donc aussi une allégorie de notre intérieur ?  

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